10 conseils pour bien s’adapter à d’autres cultures
Vous avez eu l’audace de déménager à l’étranger. Vous saviez que la vie y serait différente, mais chaque jour des petits détails vous étonnent. Le bleu profond de l’océan qui vous accompagne quand vous vous rendez au boulot en voiture. Le merveilleux parfum des repas que cuisine votre voisine. Le bavardage des gens qui font des achats dans une langue que vous ne comprenez pas. Et une expérience pas trop agréable : votre premier épisode de mal du pays.
Eh oui, parmi les surprises, il y en a des bonnes et des mauvaises! S’ennuyer de chez soi arrive inévitablement quand on vit loin de son pays, mais il y a des façons de s’assurer que ces moments ne sont pas trop pénibles et durent trop longtemps. Si vous ne tenez pas à boucler vos valises et à rentrer au bercail beaucoup plus tôt que prévu, mettez à l’essai les conseils ci-dessous!
- Restez en contact avec vos proches, mais pas à outrance. Quand vous partez à l’autre bout du monde, il est toujours bon d’éviter de disparaître totalement. Mais il importe aussi de couper les liens qui vous empêchent d’embrasser entièrement votre nouvelle vie. Appeler des parents inquiets chaque jour pour les tenir au courant est trop coûteux. Et pas très sain. Communiquer avec l’ex est une garantie d’avoir le mal du pays. Espionner les pages Facebook de vos amis ne pourra que vous faire regretter ce que vous manquez à la maison. Mais envoyer de vos nouvelles par courriel toutes les deux semaines à vos amis et aux membres de votre famille ou créer un blogue est un excellent moyen de rester en contact et de partager vos nouvelles expériences avec les gens dont vous vous ennuyez.
- Explorez votre nouveau chez-vous. Rien n’est plus rebutant que se sentir comme un étranger chez soi. Se perdre pendant son jogging matinal ou avoir à demander son chemin pour aller à l’épicerie n’a pas de quoi mettre en confiance. Même s’il y aura inévitablement une période pendant laquelle vous devrez vous familiariser avec votre nouvel environnement, vous pouvez éviter que la frustration dure longtemps en réservant des moments à l’exploration du quartier ou de la ville avant d’avoir vraiment besoin de savoir où vous allez. Une carte faite maison est une façon pratique de demeurer bien orienté. Prenez note du trajet que vous empruntez au fil de vos déplacements quand vous sortez. Vous pourrez ainsi non seulement rentrer chez vous, mais aussi avoir un plan des itinéraires que vous utiliserez fréquemment.
- Apprenez la langue, ou au moins quelques phrases clés. Même si on peut considérer que l’anglais a une portée universelle, ce n’est pas tout le monde qui le parle. Et surtout, vous ne devez pas vous attendre à ce que les gens de votre pays hôte parlent cette langue. C’est donc une excellente idée de suivre un cours de langue avant de partir. Des leçons pour débutant ne vous permettront pas de parler couramment une autre langue, mais vous partirez avec une bonne base et pourriez même savoir utiliser des phrases importantes (ex. « Où sont les toilettes? ») qui vous permettront de vous débrouiller. Si vous avez décidé à la dernière minute de partir outre-mer, vous pourriez ne pas avoir le temps de suivre un cours. Alors, parez au plus pressé en achetant un livre sur la langue ou un dictionnaire, ou encore trouvez une personne en échange linguistique avec laquelle vous pourrez pratiquer un peu.
- Gardez l’esprit ouvert. Essayez de nouvelles choses. Si vous prévoyez de passer l’année qui vient à étudier en Europe, enseigner le français en Asie ou faire du bénévolat en Amérique du Sud, la pire chose serait de passer vos samedis après-midis là-bas au Starbucks ou de manger tous vos repas chez McDo (eh oui, les entreprises multimillionnaires sont presque partout de nos jours!). Contrairement à ce qu’on dit souvent, il est plus difficile qu’on croit d’abandonner ses vieilles habitudes. Soyez simplement ouvert au changement. Vous mettez de la crème et du sucre dans votre café? En Italie, essayez quand même de boire de l’espresso. Vous pensez détester le poisson cru? Vivre au bord de la mer au Japon vous fera changer d’avis. Il vous faut absolument une douche chaude? Si vous allez en Thaïlande, vous découvrirez que ce n’est pas si important. Bref, il suffit d’être prêt à sortir de votre zone de confort!
- Suivez vos traditions – avec quelques ajustements. Rien n’est plus susceptible de déclencher le mal du pays qu’être loin de chez soi pendant l’un de nos congés préférés. Si vous êtes dans un pays où l’on ne célèbre pas l’Action de grâces ou que Noël y ressemble à des « fêtes sur la plage », vous pourriez penser avec nostalgie au bon vieux temps des Fêtes. Regarder en solo de vieilles photos et se rappeler des traditions familiales ne pourront que déclencher une crise de larmes. Mais reprendre ces traditions en les adaptant à votre environnement actuel et les partager avec les gens du coin est une façon de les garder vivantes et de vous assurer d’être entouré de personnes qui vous tiennent à cœur. Vous éviterez ainsi d’avoir le cafard, et vous transmettrez vos traditions à un tout nouveau groupe de gens – très pratique si vous comptez rester là-bas un an de plus.
- Restez ancré dans la réalité. Vivre hors de son pays provoque souvent une sensation d’« irréalité », car cela ressemble parfois à de longues vacances plutôt qu’à la vraie vie. Un sentiment que rien ne porte à conséquence peut pousser des gens raisonnables à agir de façon moins responsable que dans leur propre pays. Votre paie peut sembler être de l’argent facile à faire et vous pousser à trop dépenser et à accumuler une forte dette de crédit. Et les rendez-vous amoureux en série deviennent un remède rapide et facile à la solitude. Il y a juste un problème : un cœur brisé peut être la source de nombreux sentiments négatifs, et même susciter l’envie de rentrer au pays plus tôt que vous l’auriez espéré.
- Faites-vous des amis sur place. Il n’y a rien de pire que d’avoir pour amis des gens qui nous quittent les uns après les autres. C’est malheureusement ce qui arrive souvent quand on se lie d’amitié avec d’autres expatriés. La meilleure façon de ne pas perdre tous ses amis d’un seul coup est de fréquenter des gens du pays – ils ne partiront certainement pas! Et vous savez quoi? Ils pourraient faire de meilleurs amis que les travailleurs étrangers ou les étudiants venus d’ailleurs qui se sont adaptés à un mode de vie temporaire. Vous vous sentirez sans doute un peu seul après avoir perdu des amis issus de divers pays. Mais le fait d’avoir un groupe d’amis locaux pour vous soutenir après leur départ sera un excellent antidote contre le mal du pays.
- Prenez du temps pour vous. Même si vous prenez plaisir à explorer votre nouveau pays et qu’il importe de se lier avec la population locale et de se familiariser avec ses traditions, il est aussi essentiel de prévoir des moments de repos pour ne pas se sentir submergé par tout cela. Si vous prenez l’habitude d’occuper chaque minute de votre temps, vous trouverez votre première journée passée en solo plus pénible qu’un empoisonnement alimentaire. Intégrez à votre horaire habituel des journées « personnelles » aussi bien que des journées de fréquentations sociales, et vous courrez moins de risques de souffrir du mal du pays quand vous vous retrouverez seul.
- Posez des questions et racontez votre propre vie. Il ne faut pas se montrer introverti quand on vit à l’étranger. Faire preuve d’une saine curiosité en allant voir les gens pendant des réceptions, des festivals ou même à l’épicerie, et poser les bonnes questions vous aidera à tisser des liens avec les habitants du pays d’accueil et à développer une connexion plus profonde avec ce qui vous entoure. Assimilez toute l’information possible, mais n’oubliez pas de raconter d’où vous venez. Rappelez-vous que dans bien des pays, la vision de la culture nord-américaine est celle véhiculée par les films hollywoodiens; décrire aux gens à quoi ressemble vraiment le Canada est une expérience éclairante aussi bien pour celui qui écoute que pour celui qui raconte! Entreprendre ce type de dialogue est un excellent moyen de combattre la nostalgie causée par le choc culturel.
- Adoptez un nouveau passe-temps ou joignez-vous à un club local. Adopter un passe-temps en lien avec la culture du pays d’accueil est un excellent moyen de susciter un sentiment d’appartenance. C’est remarquable à quel point le fait de pratiquer un sport local, d’être bénévole pour un festival communautaire ou de prendre des cours de langue peut vous donner le sentiment de contribuer à quelque chose d’important! Se sentir lié à une communauté, à un groupe d’amis ou même à une famille improvisée peut être l’antidote idéal contre le mal du pays. Alors qu’attendez-vous? Inscrivez-vous à ce fameux groupe communautaire ou à ce cours de langue dès maintenant!
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